Sans retenue, on peut dire que notre vie ici ça déménage ! Attachez
vos ceintures ! :-)
3 déménagements avec notre famille de 3 en 3 mois dont le dernier à moins
de 3 semaines du terme de la grossesse... Le chiffre 3 semble ici comme un clin
d’œil des réalités du Père, Fils et Saint-Esprit qui nous ont accompagné de
manière quasi euphorique durant cette période de succession de logements
temporaires.
Le 3ième déménagement fut le plus délectable car il nous permet
de vous annoncer que nous avons une nouvelle maison, que dis-je, un véritable palace, jusqu’à
notre futur retour en Suisse !
Il y aurait de quoi écrire un bouquin des plus encourageants sur comment
Dieu fait réellement travailler toutes choses ensemble pour le bien de tous ceux
qui l’aiment. Mais on va se contenter ici d’un « mini » résumé, un
peu comme une description d’un arbre sans aller jusqu’aux feuilles, ni aux
fruits, ni aux racines.
Rappel : mois d’Aout dernier, au lieu de l’approbation du bail avec
nos nouveaux colocs on reçoit une lettre nous invitant à quitter la maison au
12 novembre. Recherche, visites de maisons, recherche… Début novembre toujours
rien pour nous. Nos amis norvégiens qui terminaient leur séjour en Australie en
décembre, trouvent à se loger. Où…? Chez la famille où elle, elle travaille. Pouvait
difficilement faire mieux. Les autres trouvent un logement exactement selon leur
besoin, tout proche du Collège, une grande chambre avec leur propre salle de
bain. Moins d’un mois plus tard, elle et lui décrochent les deux un travail dans
le même quartier où ils habitent, alors que ça faisait des mois qu’ils
cherchaient du boulot. Et nous…? Une porte qui s’était ouverte puis fermée se
ré ouvre à la dernière minute, et nous permet de combler un besoin dans une
maison avec d’autres couples et familles. C’est un des endroits qu’on
souhaitait. Mais finalement, ça s’avèrera être temporaire jusqu’en décembre où
tous se trouvent contraint de trouver autre chose. De cette maison, le couple
qui attendait aussi un enfant (Nina née le 2 janvier) trouve finalement le
logement qui leur convient, et à deux pas de l’entreprise où lui travaille en
dehors des cours. Un autre couple, mexicain, qui avait décidé de changer de
campus, trouve dans les temps un logement en ville de Sydney, profitant au
passage de quelques meubles dont les autres de la maison n’ont plus besoin. Un
autre couple, américain, qui n’a pas de voiture, trouve un logement tout proche
du Collège, il récupère notre deuxième frigo au passage. L’autre famille,
helvético allemande, trouve un logement moins cher qui leur convient. Et nous
direz-vous…? Et bien, durant ce temps, devant les difficultés en général de
trouver un logement pour les familles d’étudiants, et la quasi impossibilité de
partager un logement entre plusieurs familles (ce qui permet un logement
abordable et le bénéfice de la collocation) à travers des agences immobilières,
notre cœur se renforce encore plus pour chercher à améliorer les choses pour le
futur.
On commence alors à imaginer l’idéal comme passant par un propriétaire
et qui pourrait être une bénédiction pour d’autres familles après nous. Une
semaine avant la date butoir, on trouve une magnifique maison qui semble
l’idéal, avec un propriétaire, mais il nous faut maintenant trouver des gens,
d’autres familles pour partager. Branle bas le combat, on contacte une famille
d’amis qui cherchaient aussi quelque chose. Ah, pas de « chance »,
ils nous disent qu’ils viennent juste d’obtenir le bail d’une petite maison
juste pour eux, mais qu’il est encore possible de se retirer. Ils y
réfléchissent… le lendemain ils nous disent qu’ils ont décidé de rester avec ce
qu’ils ont. Le même jour on entre on contact avec une nouvelle famille (les
Baker) des US qui viendra en Janvier et qui priait justement pour quelque chose
comme ça, mais ils ne connaissaient personne à Syndey. Cool, on est tous
partant et on trouvera un troisième parti plus tard. On l’annonce au
propriétaire. Gros suspense, les propriétaires hésitent entre nous et une autre
famille. Ca prend plusieurs jours. On déplace à l’extrême limite possible notre
déménagement et commence à s’assurer d’un plan de secours. Il s’avère que le
plan de secours serait d’aller justement dans la maison que venaient d’obtenir
nos autres amis puisqu’ils sont partis aux US pour les vacances...
L’heure arrive, le matin même du jour du déménagement on apprend qu’on n’a
pas la super maison… Les propriétaires ont finalement choisi une autre famille
et sont désolés pour nous. Intéressant, la veille au soir on avait enfin pu
avoir la confirmation qu’on pourrait avoir les clés de la maison des
amis : solution de secours. A l’heure prêt on obtient les clés et on
emménage. Le bénéfice pour chacun : de notre côté on a un logement avec un
loyer intéressant, juste pour nous en famille, même si c’est temporaire. Pour
nos amis, au lieu de devoir payer durant toutes les vacances le loyer de la
maison dans laquelle ils n’ont même pas encore emménagé, ils ont des amis qui
la sous-louent.
Depuis le début de toute cette période de recherche de logement, Dieu nous
a parlé sur le fait que nous
devions travailler à notre foyer et renforcer notre cellule familiale, ce que
nous avons réellement pu faire de manière plus approfondie, grâce au fait de se
retrouver seul pour une période sans colocataires, et aussi à travers notre
recherche de logement qui nous a encore plus rapproché de Lui. Chaque jour qui
a passé nous a vu davantage fortifiés, encouragés, encore plus rempli de foi et
de confiance en voyant à quel point notre Papa céleste prenait soin de nous. Il
n’a pas cessé de nous parler, notamment par ce passage de Jacques 1 :2-4 :
« Mes frères, quand vous
passez par toutes sortes d'épreuves, considérez-vous comme heureux. Car vous le
savez: la mise à l'épreuve de votre foi produit l'endurance. Mais il faut que
votre endurance aille jusqu'au bout de ce qu'elle peut faire pour que vous
parveniez à l'état d'adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il
ne manque rien. »
La bienveillance de Dieu est infaillible, Il prend réellement soin de
nous ! Nous avons réalisé combien ce sont les circonstances qui sont
menteuses lorsqu’on ne regarde qu’elles, sans la vue d’ensemble. Au fil des
défis, on est même devenu super excités par les difficultés, remplis de Sa
paix, voyant combien on en ressort grandi, fortifié et combien Il nous démontre
Son amour. Et Dieu se glorifie dans nos circonstances, si on marche main dans
la main avec Lui.
Nous sommes donc restés en contact avec nos nouveaux amis les Baker (nouvelle
famille à venir), désireux de faire notre possible pour trouver quelque chose
ensemble, et pouvoir les bénir. Nous avons aussi découvert un peu plus de la
réalité de leur budget et avec la maison que nous n’avons pas obtenu, ils se
seraient engagés visiblement au-delà de leur capacité et de ce pour quoi ils
priaient. Dieu nous a visiblement protégés chacun financièrement, mais avec du
recul, cette maison n’était pas non plus le bon timing, ce qui nous aurait
coûté à nous. Mais nous étions prêts à cela si cette maison pouvait devenir une
bénédiction pour d’autres dans le futur.
Nous avons continué de chercher et de visiter des maisons et avons juste pu
déposer notre inscription avec celle des Baker pour une maison modeste dans une
agence avant Noël et la fermeture pendant les fêtes : semaine de vacances
forcées pour nous, mais bien venue.
Devant la difficulté d’obtenir le bail face à la concurrence, nous avions
alors commencé à proposer 6 mois de loyer d’avance, ce que nous n’aurions pas
pu proposer au début de l’aventure, vu l’état de nos finances.
Pas de retour de l’agence en question, en général ça veut dire négatif… On
commence à prévoir d’avoir les Baker avec nous dans la « maison de
secours » en attendant. Date butoir de la maison de secours, dernière
semaine de Janvier, qui est le retour de nos amis. Nous, toujours de plus en
plus hallucinés, heureux des richesses, de la paix et de l’endurance que le
Seigneur nous donne, et de tous ce qu’on retire de ce qu’on vit. On a aussi
commencé à regarder des options pour nous seuls, des maisons ou des studios, de
plus en plus dépravés, mais pas forcément de moins en moins cher, prêt à tout.
Ces options pour nous tout seuls nous coûteraient plus cher dans tous les cas. Mais
notre cœur persiste à vouloir construire pour d’autres pour le futur, pas que
pour nous, aussi ces solutions ne nous enchantent pas trop.
Les jours avancent, la grossesse aussi… Les inscriptions se
remplissent mais pas de succès, même pour les maisons délabrées, les portes restent fermées. Mais notre confiance et notre Papa céleste ne
nous quittent pas d’un instant. Nous sommes en paix. De nouveau de retour,
après plusieurs semaines, sur le site où nous avions trouvé la fameuse super
maison qu’on a pas eu, wow, un propriétaire cherche à louer une maison qui
semble correspondre à ce qu’on aurait même pas osé rêver. Le lendemain on
visite la maison. Hallucinant, ce n’est pas une maison c’est un palace ! Cette
maison devrait à notre avis être beaucoup plus cher vu l’objet et ce qu’on
connait ! Maison toute neuve et super équipée, même des panneaux solaires
pour diminuer les factures d’électricité (super cher en Australie, raison pour
laquelle on utilise en général ni la clim en été, ni le chauffage en hiver…).
De plus, elle est idéalement placée pour des familles et plein d’avantages
longs à décrire. Après discussion avec le propriétaire, il s’avère qu’il est
totalement ok pour qu’on partage la maison avec d’autres. Inutile de dire que le
fait de lui proposer 6 mois de loyer d’avance a suscité de puissantes
étincelles dans ses yeux. Bref, on a obtenu cette maison et le propriétaire
nous laisse en plus plein de trucs comme le lave-linge, un magnifique canapé
cuire, un lit maxi taille pour nos amis, etc.
Il s’avère qu’avec cette maison, on peut offrir à nos amis Baker une
magnifique chambre de maître avec sa propre salle de bain et une garde robe
suffisamment grande pour un lit d’enfant, le tout pour la somme qui
correspondait à leur véritable budget initial. Leur budget n’aurait normalement
pas du permettre d’avoir autre chose qu’une chambre de taille moyenne dans une
maison standard… mais avec un petit gars de 5 ans... pas top. De notre côté on
peut à nouveau bénéficier de 2 chambres pour un très bon prix à peine supérieur
à notre première maison.
Au passage, nous pouvons laisser notre nouveau lave-linge (qui lui aussi a
une histoire divine) et notre micro ondes à nos amis pour leur retour de
vacances. Il nous reste à trouver quelqu’un pour la dernière chambre, mais au
prix où on peut l’offrir et vu la rentrée qui s’approche, et surtout la manière
de notre Papa céleste d’orchestrer toutes choses, on ne peut pas appeler ça un
défi. Et même si nous trouvions personne ça resterait dans les prix jusqu’où
nous étions prêts à aller pour des maisons délabrées…
Malgré le nombre de lignes, l’histoire est restée extrêmement résumée ici… Mais
rien de tout cela ne ce serait passé si nous étions resté dans le confort de
notre première maison. Nous sommes tellement reconnaissant ! Il semble
vraiment que, tout comme des petits aiglons, nous nous sommes fait pousser hors
du nid pour apprendre à voler et grandir davantage.
Nous nous sentons vraiment comme les enfants chéris du Rois des rois qui a soudainement
décidé de placer Ses enfants dans un château… :-)
On pourrait penser que c’est la fin de l’histoire, mais la réalité est que
ça en est que le début, car la finalité n’est pas notre confort. On constate
dans toute cette histoire, en observant tous les autres, que nous avons même finalement
bénéficié de la plus grande faveur de notre Papa céleste. Mais si nous
percevons Sa faveur comme étant pour notre seul bénéfice personnel, alors nous
en avons déjà perdu tout son sens et sa raison. Nous sommes bénis pour bénir.
PS : ah… au fait, nous avons oublié de préciser que nous avons pu
emménager ensemble avec les Baker dans notre nouvelle demeure, samedi 21 janvier, le surlendemain
de leur arrivée et rendre les clés de la « maison de secours » à une semaine du retour de nos amis… Qui parlait de Dieu comme le Dieu du parfait
timing ?!? :-)